Pourquoi s’allonge-t-on sur un divan chez le psy ?
Bien-être

Pourquoi s’allonge-t-on sur un divan chez le psy ?

Nous avons tous en tête, cette image du divan et d’un patient allongé chez le psy. C’est la représentation que nous trouvons partout, dans la littérature, les séries TV, le cinéma ou encore les bandes dessinées. Le divan est devenu le symbole du psychanalyste, qui est associé à Sigmund Freud, le père fondateur de la psychanalyse. Si certains psys ont choisi d’utiliser le divan comme un simple objet de décoration, d’autres ont choisi des thérapies en face-à-face allongées afin de perpétuer la tradition. Mais pourquoi inciter les patients à s’allonger sur le divan comme Freud ?

 

Les origines du divan de Sigmund Freud

Le célèbre psychanalyste Sigmund Freud, a mis en place un dispositif divan-fauteuil pour ses patients. Il avait un rituel bien précis lors de ses séances : il s’installait en retrait sur une chaise, et encourageait ses patients à s’allonger sur le divan-fauteuil. Pour lui, la raison principale de cette position est d’éviter le regard de ses patients, car il ne le supportait plus au quotidien. Au fil des séances, il a constaté que la position allongée ou semi-allongée adoptée par les patients, favorisait le lâcher-prise, et leur permettait de se détendre, et de parler librement. C’est ainsi que le divan est devenu emblématique dans le domaine de la psychanalyse et un signe distinctif de la psychothérapie. De nos jours, les psychanalystes comme VORONINE NADIA en ont encore recours et les résultats sont impressionnants.

Les enjeux de s’allonger pendant une séance

De manière générale, un patient consulte un psy par rapport à sa solitude, à sa souffrance, et aux difficultés qu’il rencontre dans sa vie personnelle ou professionnelle. Il demande également de l’aide pour le travail sur soi, notamment, au niveau du comportement, des émotions ou encore de la santé mentale. Ce travail n’est possible qu’en explorant l’inconscient via le lâcher-prise. La position allongée favorise l’accès à cet état psychique, et procure un sentiment de détente et de relaxation maximale pour l’introspection.

En évitant le regard du psy, les patients ne se sentent pas jugés et s’ouvrent. Toutefois, le patient ne doit pas être allongé dès la première séance. Cette étape est effectuée en position assise, puisqu’elle est consacrée au repérage des problématiques existentielles. Le divan n’est utilisé que lorsque le travail est réellement engagé, notamment au moment de se mettre à décrypter ses mécanismes inconscients : en analysant ses rêves, les images importantes qu’il garde en tête, ses ressentis, etc. C’est souvent au bout de quelques séances, plus ou moins nombreuses, que le patient est invité à s’allonger sur le divan. Il doit être capable de se passer du regard du psy, et de se sentir suffisamment en sécurité, pour qu’il puisse être seul avec lui-même, et commencer le travail de décryptage.

Par ailleurs, entreprendre une psychanalyse ou une psychothérapie suppose également une régression spatio-temporelle. Cela invite les patients à retrouver leurs souvenirs d’enfance et leurs fantasmes les plus anciens. D’après Freud, la position allongée renvoie plus facilement au temps de l’enfance. Celle-ci renoue avec le statut de l’enfant dépendant de sa maman. Néanmoins, dans certains cas, cette méthode peut s’avérer pesante. C’est par exemple le cas pour les patients dépressifs, ceux qui se sentent seuls, ou encore ceux qui ont eu des problèmes d’abus. En effet, l’absence de regard peut amener un malaise profond, car ils ont besoin d’être rassuré et de recevoir beaucoup d’attention. Dans ce cas de figure, le psy pourrait donc l’inviter, temporairement, à poursuivre la thérapie en face-à-face, et ensuite à continuer sur le divan lorsqu’il se sent mieux. Ainsi, il n’est pas obligatoire d’utiliser le divan de Freud. Le professionnel devra surtout personnaliser ses séances par rapport aux informations qu’il détient.

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