Se retrouver dans un état grabataire vient, en principe, de deux facteurs dont la maladie et la vieillesse. Le terme « grabataire » désigne une personne qui se trouve dans l’incapacité de quitter son lit. Ne pouvant pas s’occuper de lui-même, un malade grabataire a constamment besoin d’assistance. Ses déplacements de l’hôpital vers la maison ou vice-versa nécessitent généralement le recours à un transport allongé et sécurisé. Cet article peut vous aider à en connaître davantage.

De quelle manière peut se présenter l’état d’un malade grabataire ?

Il existe deux sortes de malade grabataire. D’un côté, il y a le grabataire couché qui fait référence à ce que nous avons vu au début de cet article. Le grabataire couché ne peut interagir avec son entourage et se replie généralement sur lui-même. Il perd sa capacité de vue horizontale et ne peut voir qu’au-dessus de lui. De ce fait, le malade grabataire peut se sentir isolé. Cela risque d’aggraver la situation en entraînant d’importantes modifications psychologiques chez la personne.

De l’autre côté, nous avons le grabataire assis qui dispose encore de la capacité de se mouvoir sur le fauteuil. En revanche, il souffre d’une perte du sens de l’équilibre et les situations de désadaptation posturale et de répulsion ne sont pas rares. Le malade grabataire assis peut communiquer avec les autres et échanger des regards. Par contre, il est indispensable de régler son système d’équilibration pour que sa tête soit horizontale. Bien-sûr, il a également besoin d’assistance.

Quelles sont les complications que peut encourir un malade grabataire ?

Le malade grabataire est exposé à de nombreuses complications physiologiques dont la plus fréquente est l’apparition d’escarres. Il s’agit d’une plaie causée par la compression prolongée de la peau entre l’os et une surface dure, en l’occurrence le lit ou le fauteuil. L’escarre est facile à détecter. Il faut vérifier régulièrement l’apparition d’une rougeur qui ne blanchit pas même quand on appuie dessus et y remédier immédiatement. Dans le cas contraire, l’escarre prend des mois pour guérir.

Il y a également la phlébite qui peut se produire quelques jours suivant l’immobilisation du malade grabataire. Pour cause, le sang n’arrive plus à circuler dans les veines et les vaisseaux lymphatiques, et coagule avant de former des caillots. Cela pose problème au bon fonctionnement de son système cardiovasculaire. Ainsi, il est indispensable de surveiller le pouls du patient grabataire et être attentif aux engourdissements. La meilleure solution pour prévenir les phlébites est de lui faire faire de l’exercice musculaire en position allongée et de bien l’hydrater.

L’état de grabatisation d’un malade l’expose également à de gros risques d’infections pulmonaires ainsi qu’à des troubles digestifs et urinaires, sans citer les troubles et les douleurs au niveau de la locomotion. La fonte musculaire et les rétractations en sont les principaux problèmes. Du côté psychologique, le malade grabataire encourt des troubles de la confusion mentale, la dépression et le syndrome de glissement.

Comment limiter les complications et prendre soin du malade grabataire ?

La prise en charge d’un patient grabataire et la prévention des différentes complications qu’il peut encourir requièrent la participation de tout le monde allant de son médecin traitant jusqu’à son aide ménagère en passant par ses proches et ses infirmiers. À noter que le plan de soin doit obligatoirement venir du médecin.

Si certaines tâches ne peuvent être prises en charge que par les soignants, d’autres plus générales sont réalisées par les proches du patient ou son aide ménagère. Il s’agit, entre autres, du changement régulier de la position du malade grabataire et de la prévention des troubles psychologiques en maintenant un environnement stimulant. Pour ce faire, sa chambre doit rester telle qu’elle était avant qu’il ne devienne grabataire, tandis que les visites, les points d’intérêts et les communications doivent être plus fréquents.

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